Prod’Place

Le placement de produit et sa nature juridique

Posted on: 7 avril 09


1 – Définition : Ce n’est pas réglementé. C’est un contrat par lequel un annonceur apporte une   aide matérielle ou financière en échange de l’apparition de marque de son film.

2 – Parties et obligations :

A – Parties : Le producteur et l’annonceur (l’intermédiaire   entre les deux est une agence)

Le producteur :

– Doit faire apparaître la marque dans le film   (par les scénaristes et les co-auteurs du films- se chargent   du placement sonore), le producteur s’occupe du placement visuel. (nb : Aus   Etats-Unis, les subordonnées du production ont l’obligation de résultat) alors   qu’en France le producteur ne peut rien imposer au co-auteur et au réalisateur.   C’est impossible (c’est un aléa) Le contrat n’est plus assez sûr qu’aux Etats-Unis.   En pratique, il faut prévoir une clause de remboursement au cas où le produit   n’apparaît pas.

–> Les conditions d’apparitions : le contrat   doit être le plus précis possible. Il faut prévoir au contrat : le nombre, le   type, les conditions d’apparition… Plus le contrat est précis et plus l’annonceur   limite les risques (financiers) en prévoyant des clauses de remboursement.

L’annonceur :

– Aides financières et matérielles (studios, voitures , studio   de coiffure par exemple)

3 – Avantages du contrat de produit :

* Avantages financiers :

Pour la production : c’est un moyen de diminuer les coûts de   production du film.

Pour l’annonceur : coûte moins cher que la télévision.   Un seul placement bénéficie de tous les supports d’exploitation du film en salle,   en DVD et TV. (ex. : le portable ne marche que pour la sortie du produit) Cela   ne concerne pas tous les placements : les produits avec un cycle de vie courte   : lunettes, montres saisonnières etc. Le placement de marques : Peugeot par   exemple dans « Taxi »

* Avantages qualitatifs :

–> Placements de produits n’éveillent pas la   méfiance du consommateur (car il est invisible normalement). Phénomène de concentration   plus fort au cinéma. Il est totalement transparent mais il faut relativiser.   Sauf dans deux cas :
– Trop de placements, réveille la méfiance du spectateur Ex. : James Bond
– Trop d’apparitions du produit, réveille sa méfiance. Cela lasse le spectateur.

–> Le taux de mémorisation est fort

–> Le produit apparaît dans des conditions naturelles d’utilisation   (nb : l’annonceur ne maîtrise pas la création)

–> L’annonceur lie son image à celle du film (tout ce qui   est relatif au film Ex. : Si l’acteur est connu par ex.)

–> Permettre une participation croisée lors de la sortie du   film. C’est un contrat par lequel au moment de la sortie du film l’annonceur   communique en diffusant les éléments de communication du film. Ex. : Matrix,   Bridget Jones.

4 – Les risques :

Cela n’est jamais garantie même si le placement   a été fait dans les meilleures conditions.

Ex. : Dans Améle Poulain : la bouteille de Rhoderer dans le panier, la   bouteille blanche attire plus que celle de Rhoderer qui est grise, le placement   n’est pas bon. Dans Pearl Arbor, l’utilisation de la bouteille de Coca Cola   à été bien perçue par les américains mais pas en France car le film était différent   de ce que l’on attendait.

Conclusion : Attention   à toutes les marques apparaissant dans un film et qui ne sont pas des placements   de produits. (utilisation d’une marque parce qu’on en a besoin). Cela peut être   la production qui paie pour utiliser la marque (Dordogne qui paie pour que le   film « les visiteurs » se filme dans la région ou le Louvre qui paie pour « Belphegor »).   Le placement de produit ne doit pas être confondu avec la participation croisée   ni avec les partenariats et les parrainages au moment de la sortie du film (recherche   de partenaires pour les événements).

Article tiré de : http://communicationetpublicite.typepad.fr

2 Réponses to "Le placement de produit et sa nature juridique"

Instructif !

Article bien complet, merci.

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